L'année 2021 a été marquée par la crise puis par une reprise inattendue. Quel rôle a joué l'Unédic durant cette période ?
2021 s'inscrit dans la continuité de 2020. Au 1er semestre, l'Unédic s'est mobilisée de façon très forte pour financer l'activité partielle, indemniser les demandeurs d'emploi et ainsi soutenir des centaines de milliers de personnes. Au 2nd semestre, le régime a repris une trajectoire de retour à l'équilibre, grâce à un rebond de l'emploi bien meilleur que prévu. A ce titre, 2021 est une année charnière. Elle laisse augurer de ce que pourrait être 2022.
Comment l'Unédic s'est-elle adaptée à cette reprise ?
Quelle que soit la situation économique, l'Unédic s'adapte toujours, grâce à son élasticité. Au 2nd semestre, nous avons pu maîtriser notre endettement, en ajustant nos besoins de financement de façon très réactive, grâce à nos trois prévisions financières annuelles. A cette agilité s'est ajoutée notre compréhension fine du marché du travail. Nous sommes un observateur actif. Et c'est nécessaire pour piloter le régime.
Véritable amortisseur social depuis deux ans, l‘Unédic a-t-elle vu évoluer les relations avec ses partenaires de l'écosystème de l'emploi ?
Pour piloter un régime de protection sociale d'un budget de 40 Md€ qui couvre plusieurs millions de personnes, l'Unédic est très attentive aux relations avec son écosystème. En 2021, nous avons travaillé de façon étroite avec Pôle emploi pour mettre en place les nouvelles règles d'Assurance chômage, avec l'URSSAF Caisse nationale pour sécuriser le recouvrement des cotisations, avec l'Agence de services et paiements (ASP) pour financer l'activité partielle, ainsi qu'avec l'Agence France Trésor (AFT) qui gère l'émission de la dette française et qui nous a félicité pour notre fiabilité et notre écoute. Alors oui, en 2021, les relations avec nos partenaires ont évolué : elles se sont renforcées !
L'Assurance chômage c'est principalement l'allocation de retour à l'emploi. Mais c'est aussi le Contrat de sécurisation professionnelle (CSP). Pourquoi les partenaires sociaux l'ont-ils renouvelé en 2021 ?
Le CSP est né en 2011, du constat des partenaires sociaux, sur le terrain, qu'il fallait accompagner les entreprises et sécuriser les licenciés économiques car il leur permet d'avoir le choix et le temps pour leur transition professionnelle. Face à la crise actuelle et en anticipant la reprise, il joue un rôle majeur : il peut accélérer le retour à l'emploi. Fin juin 2021, un accord unanime a donc été conclu par les partenaires sociaux pour adapter et prolonger la convention CSP jusqu'à fin 2022. Ce nouvel avenant a été compris et accepté par l'État qui l'a officiellement agréé en septembre.
Fin de la période de carence pour le régime d'assurance chômage, ouverture des négociations pour les nouvelles règles de l'Assurance chômage, … comment l'Unédic va-t-elle se mobiliser en 2022 ?
La période de carence se termine effectivement le 31 octobre 2022 et de nouvelles négociations des règles d'assurance chômage devraient s'ouvrir. Dans ce contexte, le rôle de l'Unédic sera toujours d'éclairer les partenaires sociaux. Nous allons donc, tout au long de l'année, suivre la conjoncture, analyser la structure du marché du travail et évaluer les effets des règles en vigueur. Nous devons nous tenir prêts pour le jour où le gouvernement communiquera sa lettre de cadrage aux partenaires sociaux.