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L’expression « transition écologique » a été précisée comme suit aux répondants au début de l’entretien : « L’évolution dans les 5 prochaines années vers un modèle économique et social qui apporte une solution globale et pérenne aux grands enjeux environnementaux ».
L’expression « transition numérique » a été présentée comme suit aux répondants au début de l’entretien : « L’intégration dans les 5 prochaines années de la technologie numérique dans l’entreprise comme l’intelligence artificielle, la robotisation, l’automatisation, l’analyse de données ».
La transition écologique a un impact fort pour 4 dirigeants d'entreprise sur 10
La transition écologique a un impact « fort » aux yeux de 42% des dirigeants d’entreprise (79% pour les dirigeants d’entreprises de 250 salariés et plus). Un résultat à mettre en regard de la première édition de l’enquête « Le travail en transitions » en 2023, ayant révélé que 8 actifs sur 10 anticipent un fort impact de la transition écologique sur leur vie quotidienne au travail.
6 dirigeants d’entreprise sur 10 estiment que leur entreprise est « prête à faire face aux conséquences de la transition écologique », une proportion élevée qui cache cependant de fortes différences, en particulier selon les secteurs (71% dans l’industrie, 49% dans la construction) ou la taille de l’entreprise (81% pour les entreprises de 250 salariés, 58% pour celles de 1 à 9 salariés).
Près de 8 dirigeants d'entreprise sur 10 estiment que la transition numérique a un impact faible ou nul sur leur entreprise
L’impact de la transition numérique paraît plus diffus : il est considéré comme fort par 22% des dirigeants. Néanmoins, on constate également des disparités importantes selon la taille de l’entreprise : 21% pour les entreprises de 1 à 9 salariés, 58% pour les entreprises de plus de 250 salariés.
Et certains secteurs ne se considèrent quasiment pas concernés par ce sujet : dans l’industrie (94%) et la construction (95%), les dirigeants estiment que la transition numérique a un impact « faible ou nul ». De même, 73% des dirigeants pensent que savoir utiliser l’intelligence artificielle n’est pas une compétence dont leurs salariés ont besoin.
Près de 6 dirigeants sur 10 (56%) considèrent que leur entreprise est « prête » à faire face aux conséquences de la transition numérique. Un bémol dans l’industrie : 73% des dirigeants jugent que leur entreprise n’est « pas prête ».
Ce mouvement de transition va toucher toute la société, avec d’importantes conséquences sur l’emploi. C'est donc légitimement que l’Unédic s’intéresse à ces sujets pour à la fois protéger les parcours professionnels au plus près des réalités de l’emploi et éclairer les Français sur les transformations du marché du travail.
Les dirigeants endossent la responsabilité du développement des compétences et des connaissances face aux transitions
Face aux transformations, les dirigeants d’entreprise sont une écrasante majorité (91%, dont 56% « tout à fait ») à considérer qu’ils ont pour rôle de développer les compétences et les connaissances de leurs salariés. Ce sentiment prévaut quel que soit le secteur considéré ou la taille de l’entreprise. Selon les dirigeants interrogés, le chantier des compétences apparaît considérable.
Seuls 22% estiment que les compétences de leurs équipes sont « totalement » adaptées aux besoins et opportunités en lien avec la transition écologique ; 18% les jugent « totalement » adaptées à la transition numérique. C’est dans le secteur de la construction que l’inadaptation des compétences est la plus largement perçue (33% pour la transition écologique et 54% pour la transition numérique).
Pour répondre à cet enjeu, les dirigeants misent d’abord sur la formation (45% déclarent en avoir déjà proposée), l’évaluation du niveau de compétences (38%) et le tutorat interne (30%). Plusieurs difficultés accompagnent ces constats. Les employeurs pointent notamment les effectifs insuffisants (54%), le coût des formations trop élevé (52%) et le manque d’information sur les transitions et leurs conséquences (43%). Ainsi, près de 4 dirigeants sur 10 (37%) déclarent n’avoir mis en place, pour le moment, aucune action de développement des compétences relatives aux transitions écologique et numérique.
Parler chômage c'est aussi parler emploi. Le marché du travail ne cesse d’évoluer, les mutations s’accélèrent. L'Unédic alimente la réflexion collective sur ces transitions écologique et numérique. L’Assurance chômage se doit de protéger les salariés aux parcours professionnels non linéaires, tout en étant attentive aux besoins des employeurs.
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Méthodologie
402 dirigeants d’entreprise d’au moins 1 salarié, exerçant le poste de chef d’entreprise ou faisant partie du comité de direction (président, DG, PDG, gérant, DRH, DAF…) ont été interviewés par téléphone du 20 novembre au 18 décembre 2023. Représentativité assurée selon la méthode des quotas appliquée aux variables de taille d’entreprise et secteur d’activité.
Compte-tenu de la structure du tissu économique français (beaucoup d’entreprises de 1 à 9 salariés), un échantillon « raisonné » a été constitué pour permettre une lecture par taille d’entreprise. Pour garantir la représentativité de l’échantillon et la lecture globale, chaque taille d’entreprise a été remise à son « bon poids » lors des traitements statistiques.
