L'Assurance chômage, une protection importante aux yeux des Français
6 Français sur 10 se disent attachés au modèle français d’Assurance chômage, une proportion en progression de 3 points sur 12 mois, principalement observée parmi les actifs en emploi (59%, +6 points). De plus, 73% des actifs considèrent que le fait qu’il existe des allocations chômage réduit l’inquiétude de perdre son emploi, cela dans un contexte où la situation de l’emploi est perçue comme ne s’améliorant pas depuis 2022.
Les allocations chômage sont aussi perçues comme un outil pour accompagner les transitions professionnelles : 91% des Français estiment qu’elles peuvent être une aide pour se reconvertir, changer de métier ou d’employeur, ou pour créer son entreprise.
Pour 3 Français sur 4, le fait qu’il existe des allocations chômage rend moins risqués les changements volontaires de vie professionnelle.
Pour aller plus loin : tous les résultats du Baromètre de la perception du chômage et de l'emploi
Des représentations partagées et pérennes
Certaines représentations, très répandues dans l’opinion publique, ont peu évolué depuis le 1er volet en 2020 : les allocations chômage restent perçues comme un droit car sont issues de cotisations (90%) et sont un bouclier permettant à la plupart des chômeurs de vivre dignement (88%), et plus globalement parce qu’elles luttent contre la pauvreté (76%). De même, les Français partagent massivement l’idée que tout le monde peut connaître une période de chômage au cours de sa carrière (95%) et qu’il s’agit davantage d’une situation subie plutôt que choisie (75%).
La proximité au chômage se maintient : 7 Français sur 10 sont touchés, de près ou de loin, par le chômage.
Le Baromètre nourrit les réflexions des partenaires sociaux et de l’Unédic, il est important pour nous de suivre les évolutions des perceptions du chômage et de l’emploi à travers les années et leurs aléas.
Une perception du chômage qui évolue face à la réalité des faits
Méconnaissance et idées reçues nourrissent une image déformée de l’Assurance chômage et de ses bénéficiaires : surestimation du taux de chômage et du nombre de demandeurs d’emploi qui touchent une allocation chômage, sous-estimation du nombre de demandeurs d’emploi qui ont une activité professionnelle…
A l’inverse, l’information a un impact direct sur les préjugés et les critiques. Certaines questions ont été posées une deuxième fois aux personnes interrogées, après leur avoir transmis une série d’informations factuelles sur les réalités du chômage. Les répondants révisent alors leur jugement, notamment :
- 39% des Français considèrent que les allocations chômage sont un frein au retour à l’emploi (ils étaient 46% avant d’avoir pris connaissance de ces informations, soit un recul de la critique de -7 points).
- 38% que la durée moyenne des droits aux allocations chômage est trop longue (47% avant, soit un recul de -9 points).
- 35% que la plupart des chômeurs fraudent pour toucher des allocations (contre 37% avant, recul -2 points).
- 32% estiment que les chômeurs sont des assistés (contre 36% avant, recul -4 points).
Les perceptions des Français sur le chômage et les demandeurs d’emploi exercent une influence majeure ; il est essentiel pour l’Unédic de les prendre en compte et de les confronter aux réalités du chômage et au vécu des demandeurs d’emploi.
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Exemples de perceptions VS réalités
87% des Français surestiment le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail et percevant une allocation.
- Au 2e trimestre 2024, 60% des demandeurs d'emploi inscrits à France Travail ne sont pas indemnisés par l’Assurance chômage.
37% des Français surestiment le montant moyen mensuel perçu par un allocataire de l’Assurance chômage.
- Au 2e trimestre 2024, le montant moyen des allocations chômage est de 1035€ net par mois.
Plus d’1 Français sur 2 sous-estime le nombre de demandeurs d’emploi inscrits à France Travail qui ont une activité professionnelle.
- Au 2e trimestre 2024, 1 allocataire pris en charge par l’Assurance chômage sur 2 travaille.
