Le Conseil d’administration de l’Unédic, composé de représentants des salariés et des employeurs, a voté, à la majorité des suffrages exprimés, une revalorisation de 1,2% au 1er juillet 2024. Cette décision tient compte à la fois du contexte économique et de l’équilibre financier du régime d’assurance chômage.
La revalorisation concernerait environ 2 millions de demandeurs d’emploi indemnisés par l’Assurance chômage au 1er juillet.
Pour comprendre les mécanismes : Revalorisation des allocations d'assurance chômage, mode d'emploi
Conformément à l’article 20 du règlement d’assurance chômage annexé au décret n° 2019-797 du 26 juillet 2019, les administrateurs de l’Unédic – à savoir les partenaires sociaux qui pilotent l’Assurance chômage – ont la possibilité de revaloriser tout ou partie des allocations. Ils ont ainsi décidé une augmentation du salaire journalier de référence (SJR)(1) de 1,2% ainsi que des évolutions ci-après :
| Montant journalier actuel | Montant journalier au 1er juillet 2024 |
Allocation minimale | 31,59 € | 31,97 € |
Partie fixe de l’allocation d’aide au retour à l’emploi (ARE) (2) | 12,95 € | 13,11 € |
Allocation d'aide au retour à l'emploi formation (ARE-F) | 22,61 € | 22,88 € |
Plancher relatif à l’application du coefficient de dégressivité | 63,72 € | 64,48 € |
La revalorisation de ces paramètres s’applique dès le 1er juillet 2024. La revalorisation du salaire journalier de référence ne s'applique que si l'intégralité des rémunérations qui le composent sont anciennes d'au moins 6 mois.
À Mayotte, l’allocation minimale journalière est portée à 15,97 € (15,78 € actuellement) et l’allocation minimale ARE-F passe à 11,45 € par jour (11,31 € actuellement).
Pour 2024, le montant de la revalorisation s’élèverait à 150 M€ pour le régime d’assurance chômage et, pour 2025, à 210 M€. Cette revalorisation intervient après deux autres en 2023 (+1,9% au 1er avril, puis +1,9% au 1er juillet).
En moyenne, la revalorisation annuelle a été de 1,68% lors des 5 dernières années.
(1) Le salaire de référence est le salaire brut que le salarié a perçu au cours d’une période de référence. Il comprend tous les salaires pour lesquels il a cotisé à l’assurance chômage (ses salaires de base, ses primes et gratifications, mais pas ses indemnités de rupture de contrat de travail). C’est sur la base de ce salaire que sera calculée son allocation chômage.
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Cas type
En mai 2024, un allocataire de l’Assurance chômage n’ayant pas travaillé dans le mois et bénéficiant de l’allocation minimale recevait 979,29 € brut (31,59 € x 31 jours).
En juillet 2024, il recevra 991,07 € brut (31,97 € x 31 jours).