Fruit d'une histoire sociale propre à chaque pays, les régimes d'assurance chômage présentent une grande diversité de règles et de paramètres. On retrouve néanmoins des caractéristiques communes à la plupart d'entre eux, s'agissant notamment de la structure de leur financement, du caractère obligatoire de l'affiliation des salariés et de la définition d'une durée et d'un montant d'indemnisation.
Cette étude comparative du dispositif français d'assurance chômage avec ceux de 14 pays européens permet notamment de relever trois enseignements importants :
- Dans la plupart des pays étudiés, l'accès à l'indemnisation est conditionné à une durée minimale de travail. Mais cette durée de travail nécessaire varie selon les pays : 3 mois en Italie, 6 mois en France, en Finlande, au Luxembourg, aux Pays-Bas ou en Suède, et a minima 12 mois dans les autres États ;
- La durée d'indemnisation est calculée en fonction de la durée de travail antérieure, hormis dans 6 pays (Royaume-Uni, Irlande et les pays nordiques) où elle est forfaitaire. La durée d'indemnisation la plus longue est observée en Belgique qui prévoit une première période de prise en charge maximale de 48 mois. La durée d'indemnisation minimale la plus courte est observée en Italie (1,5 mois), suivent les Pays-Bas (3 mois), l'Espagne (4 mois) et la France (6 mois).
- Le montant de l'indemnisation, lorsqu'il est calculé en fonction des salaires de l'emploi perdu, est, à l'exception de la Finlande, toujours plafonné. Il peut, selon les pays, prendre en compte la situation familiale ou l'âge du demandeur d'emploi, voire évoluer dans le temps. Ainsi, en Belgique ou en Espagne, le montant de l'allocation varie en fonction du nombre d'enfants à charge.