En 2018, l'Unedic a mené une enquête quantitative pour documenter la connaissance sur les allocataires qui travaillent. Le premier volet de l'étude a permis de montrer la grande diversité des profils et des emplois occupés, et le second volet étudiait les motivations des allocataires à être en emploi. Ce troisième volet de l'étude traite le sujet de l'accompagnement par Pôle emploi, des allocataires qui travaillent. Cette question est particulièrement importante pour ces publics entre emploi et chômage.
1 allocataire qui travaille sur 2 a eu un contact avec son conseiller Pôle emploi durant les 6 derniers mois pour échanger sur son projet
Entre janvier et juin 2018, 52 % des allocataires qui ont travaillé en juin 2018 ont eu au moins un contact avec un conseiller Pôle emploi pour échanger sur leur projet professionnel. Les allocataires issus d'un ménage au revenu modeste (inférieur à 500 € mensuel) et plus récemment inscrits comme demandeurs d'emploi, sont plus nombreux que la moyenne à avoir été en contact avec leur conseiller Pôle emploi.
L'étude montre en outre que les allocataires ayant occupé des emplois de courte durée ou d'un faible volume d'heures sont plus nombreux à avoir bénéficié d'un accompagnement par l'opérateur.
Parmi les différents canaux d'accompagnement proposés, le rendez-vous en agence reste le plus courant. Cela concerne 58 % des allocataires qui ont eu un contact avec Pôle emploi, et davantage parmi les allocataires en contrat court ou ayant peu travaillé durant le mois, tandis que 35% des allocataires en emploi ont échangé par mail et 27 % par téléphone.
Un tiers des allocataires qui travaillent exprime un besoin d'accompagnement
33 % des allocataires interrogés estiment qu'ils auront besoin d'un contact avec leur conseiller Pôle emploi dans les prochains mois, pour échanger sur leur projet professionnel. Cette proportion est plus marquée parmi les allocataires issus d'un foyer avec des revenus faibles et qui ont peu travaillé dans le mois. L'étude note aussi un besoin plus fort d'accompagnement chez les personnes à la tête d'une famille monoparentale.
A contrario, ce besoin d'accompagnement est moins fort chez les allocataires plus diplômés et ceux qui ont travaillé durant tout le mois.
Parmi les allocataires exprimant un besoin d'accompagnement, la moitié souhaite réfléchir à un nouveau projet professionnel. Et 4 sur 10 souhaitent être accompagnés pour suivre une formation. C'est particulièrement le cas parmi les allocataires jeunes.
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Méthode de l'enquête
Cette enquête quantitative a été conduite auprès de 5 002 allocataires de l'Assurance chômage qui ont travaillé au moins une heure au mois de juin 2018. Les allocataires interrogés ont répondu à un questionnaire d'environ 70 questions. Au sein de l'échantillon, 1 009 personnes ont été interviewées par téléphone. Les autres allocataires qui travaillent ont répondu au questionnaire sur Internet (3 993 personnes). Le questionnaire a été administré par l'institut d'études Opinionway. Les réponses au questionnaire ont été redressées selon la méthode des quotas sur les variables suivantes : sexe, âge, sexe X âge, diplôme, région et taille d'agglomération. La marge d'erreur associée à l'échantillon est au maximum de 1,4 point.