Analyses

Qui sont les allocataires indemnisés par l’Assurance chômage en 2019

En juin 2019, quelques mois avant la pandémie de Covid-19, 2,6 millions de demandeurs d’emploi étaient indemnisés par l’Assurance chômage. Quelles sont leurs caractéristiques, leurs parcours ? Quel montant d’allocation perçoivent-ils ? En s’appuyant sur les données statistiques du Fichier national des allocataires (FNA), l’étude décrit le profil et la situation des allocataires, au-delà des idées reçues.

Unédic

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9 octobre 2020

Etre inscrit à Pôle emploi ne signifie pas automatiquement percevoir une allocation chômage. L'étude sur les allocataires précise ainsi que, parmi les 6,4 millions d'inscrits à Pôle emploi, 3,7 millions sont des bénéficiaires de l'Assurance chômage et seulement 2,6 millions d'entre eux perçoivent une allocation. Pour être éligible aux allocations chômage, il faut remplir certaines conditions d'affiliation, comme avoir travaillé au minimum 4 mois durant les 28 derniers mois*.

Certains bénéficiaires de l'Assurance chômage ne perçoivent pas d'allocation notamment parce qu'ils travaillent tout en restant inscrits à Pôle emploi.

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Plus de femmes, plus de jeunes, moins de diplômés

Depuis 2014, la proportion de femmes augmente régulièrement passant de 48 à 52% des allocataires. On observe également une proportion plus importante (30%) de jeunes de moins de 30 ans. Cette surreprésentation liée à l'âge s'explique principalement par le fait que les jeunes sont plus souvent employés en CDD, ouvrant ainsi plus fréquemment des droits à l'Assurance chômage. A contrario, la proportion d'allocataires diminue après 35 ans, du fait d'embauches plus fréquentes en CDI.

L'étude présente aussi un profil d'allocataires moins diplômés : 50% d'entre eux ont un niveau d'étude inférieur au bac, contre 39% dans la population active. Les demandeurs d'emploi indemnisés par l'Assurance chômage sont donc plus souvent à la recherche d'un emploi non qualifié, notamment dans le secteur des services à la personne (19%), et le secteur du commerce, de la vente et de la grande distribution (14%).

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Près d'1 allocataire sur 2 au chômage après une fin de contrat à durée limitée

Une période de chômage indemnisé suit principalement la fin d'un contrat de travail à durée limitée (CDD, intérim, apprentissage… - dans 45% des cas), un licenciement (32%), une rupture d'un commun accord (rupture conventionnelle… - 20%), une démission (3%).

Alors que les allocataires indemnisés après une fin de contrat sont plus souvent des jeunes de moins de 30 ans, ceux ayant connu un licenciement sont plus nombreux parmi les plus de 50 ans. Cette surreprésentation des seniors s'explique notamment par le fait que les plus de 50 ans ont des droits au chômage plus longs et plus de difficultés à retrouver un emploi. On note enfin une plus grande proportion de femmes indemnisées après une démission, principalement pour suivre leur conjoint.

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910€ nets d'allocations perçues en moyenne par mois

Le salaire médian pris en compte pour le calcul de l'allocation versée aux chômeurs indemnisés se situe juste au-dessus du Smic (1,1 Smic). Cela signifie que la moitié des allocataires indemnisés percevaient un salaire moyen égal ou inférieur au Smic avant d'être au chômage.

En moyenne, les demandeurs d'emploi indemnisés perçoivent une allocation d'un montant de 910€ par mois. Ce montant mensuel dépend de l'activité de l'allocataire : s'il ne travaille pas du tout durant sa période d'indemnisation, il perçoit en moyenne 1040€ ; s'il travaille, son allocation se situe autour de 610€, qu'il peut cumuler avec son salaire, soit un revenu mensuel moyen de 1290€.

A noter que les allocataires percevant le montant moyen d'allocation le plus élevé sont ceux qui étaient précédemment en CDI à temps complet : 1290€ par mois, s'il ne travaille pas durant leur période d'indemnisation.

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*Fin juin 2019, les conditions d'affiliation nécessitaient une période de 4 mois de travail au cours des 29 derniers mois. Le décret du 26 juillet a modifié la période d'affiliation imposant désormais une durée minimum de 6 mois de travail durant les derniers 24 mois. Ces nouvelles règles entrées en vigueur le 1er novembre 2019 ont de nouveau été modifiées le 1er août 2020 pour revenir à une durée minimale de 4 mois de travail durant les 24 derniers mois.