Cette note présente l'actualisation de la prévision de la situation financière de l'Assurance chômage pour les années 2019 à 2022 en y intégrant les effets des décrets du 26 juillet 2019.
Elle repose sur les mêmes hypothèses que la prévision de juillet, à savoir les hypothèses de croissance et d'inflation du Consensus des économistes de juin 2019 (et d'avril 2019 pour les prévisions de 2021 et 2022).
Une amélioration du solde financier accélérée par la réforme
Si le retour à l'équilibre demeure prévu pour fin 2020, comme avant prise en compte de la réforme, la diminution de la dette s'accélère sous l'effet des mesures d'économie issues des décrets réformant l'Assurance chômage.
Le déficit annuel d'Assurance chômage devrait atteindre -1,8 Md€ en 2019 et -0,3 Md€ en 2020.
Avec la réglementation du décret, l'Unédic reviendrait à l'équilibre au second semestre 2020, l'excédent serait de 3,0 Mds€ en 2021 et 5,3 Mds€ en 2022.
Solde financier de l'Assurance chômage
Les dépenses d'allocation continueraient d'augmenter en 2019 de +1,9% et diminueraient à partir de 2020.
Cette baisse irait en s'accélérant du fait de la conjoncture et de la réforme (modifications des conditions d'ouverture de droit et du calcul du salaire journalier, dégressivité des allocations au-delà de 4 500€ brut mensuels de salaire perdu), et ce malgré les nouveaux publics pris en charge (indépendants et démissionnaires) qui entrainent des dépenses supplémentaires d'allocation à hauteur de 440 M€ par an environ à partir de 2020.
Enfin, les dépenses liées au financement de Pôle emploi, qui passeront de 10 % à 11 % des contributions annuelles encaissées par l'Unédic à compter du 1er janvier 2020, augmenteraient sur l'ensemble de la période 2020-2022 (1 point équivaut à 380 M€ par an environ).
Une accélération de la baisse de la dette suite aux effets du décret
À l'horizon des dernières projections d'équilibre financier, la dette atteindrait son maximum de 37,7 Mds€ à fin 2020 et diminuerait ensuite pour atteindre 29,4 Mds€ en 2022 sous les effets conjoints d'un contexte macroéconomique plus favorable et des réformes successives de l'Assurance chômage.