Cet exercice de prévision se base sur les règles d'assurance chômage en vigueur tant au niveau national qu'européen. Il tient compte de la suppression des contributions salariales par la loi Avenir professionnel et de leur remplacement par une fraction de la CSG sur les revenus d'activité.
Ces prévisions financières n'intègrent donc pas les effets du décret sur l'Assurance chômage annoncé par le gouvernement, ni ceux de la révision en cours des règles communautaires sur l'indemnisation des travailleurs transfrontaliers qui pourraient entrer en vigueur mi-2021.
Principaux résultats de la prévision de mars 2019
- En 2019, le déficit de l'Assurance chômage serait de - 1,9 Mds€, soit quasiment au même niveau que le déficit 2018, et inférieur au déficit de 2017 (- 3,4 Mds€). Son solde financier atteindrait l'équilibre en 2020 (- 0,4 Md€), avant d'être excédentaire de + 1,4 Md€ en 2021.
- Après une augmentation continue depuis 2008, la dette se stabiliserait à 37,6 Mds€ fin 2020, soit un montant équivalent à 11 mois de recettes. Le désendettement s'amorcerait en 2021, avec une dette de 36,2 Mds d'€ en fin d'année.
- Les prévisions financières de l'Unédic s'appuient sur les hypothèses de croissance et d'inflation du Consensus des économistes. Or, les hypothèses de croissance du PIB de mars 2019 sont sensiblement moins favorables qu'en juin dernier. Cette révision à la baisse de la croissance anticipée induirait un retour à l'équilibre de l'Assurance chômage plus tardif qu'envisagé mi-2018, au second semestre 2020 plutôt que courant 2019. Ce report s'explique par la grande sensibilité de l'Assurance chômage aux fluctuations de l'économie, à la fois au niveau de ses recettes et de ses dépenses.
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Effets de la convention 2017
Ces prévisions financières reposent sur les règles de la convention d'assurance chômage d'avril 2017. Sans les modifications apportées par la convention de 2017, la dette de l'Assurance chômage aurait été alourdie d'environ 2,7 Mds€ à l'horizon 2021.