Lors du premier confinement, celles et ceux, dont le métier pouvait s'exercer à distance ont télétravaillé, les « travailleurs de première ligne » parmi lesquels les soignants ou celles et ceux qui travaillaient dans les « commerces essentiels » ont continué à se rendre sur leur lieu de travail, mais tous les autres furent massivement placés en activité partielle. En avril 2020, 8,4 millions de salariés en ont bénéficié !
Le déploiement inédit de ce dispositif a permis de maintenir les emplois. En effet, malgré une chute vertigineuse du PIB (-8% en 2020), l'emploi salarié n'a reculé que de 0,9%. Et aujourd'hui, avec 7,3 % au sens du BIT, le taux de chômage est à son plus bas niveau depuis 2008. Mais ce soutien de l'économie française a un coût : 35Md€ pour l'activité partielle depuis le début de la crise sanitaire, dont un tiers (11 Md€) à la charge de l'Unédic.
Comment le dispositif d'activité partielle a-t-il été adapté pour faire face à la crise ? Comment s'articule-t-il avec d'autres dispositifs ? Quel rôle sera-t-il amené à jouer lors des prochaines crises économiques ? Voici quelques-unes des questions qu'aborde Emmanuel Martin dans ce nouvel épisode de Splash.
Pour l'accompagner dans son décryptage des mécanismes et des effets de l'activité partielle, Emmanuel Martin, le professeur d'économie aux manettes de Splash a sollicité Oana Calavrezo, économiste du travail à l'Unédic et co-autrice d'un document de référence dressant l'état des lieux et les perspectives du dispositif . Il a aussi interrogé Coralie Perez, économiste au Centre d'économie de la Sorbonne et co-autrice avec Sophie Dessein d'une étude sur le rôle de la formation pendant la crise sanitaire et son articulation avec l'activité partielle .
Pour en savoir plus sur l'activité partielle, écoutez l'épisode de Splash x Unédic.